© Jackie Hopfinger

L’inspiration de ce premier solo vient de la lecture de La Divine Comédie de Dante Alighieri. Ce n’est pas tant l’écrit de l’auteur qui inspire Louise à créer le solo Béatrice de Dante mais bien le personnage de Béatrice révélé en introduction du bouquin qui deviendra la muse du poète. La chorégraphe en lui juxtaposant les traits d’une femme d’âge mûr revient pour rendre hommage à cette figure imposante du poète, écrivain et philosophe qui veille sur le parc. À Béatrice de Dante la chorégraphe prête aussi les traits, pour sa performance, à Florence (rôle iconique de Jeanne Moreau dans Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle). Les deux femmes Béatrice et Florence errent en laissant affluer des réminiscences du passé. Cette danse ne peut jamais être tout à fait la même puisque le lieu où elle est présentée, et selon son achalandage influence grandement comment elle s'incarne et se donne à voir.

Le deuxième solo où Louise danse tout simplement au diapason d’Etudes-tableaux, Op. 39_ No. 3 en Fa dièse mineur (Allegro molto) et Moment musicaux No. 5, Adagio sostenuto en Ré bémol majeur du compositeur Rachmaninov a été créé pour le Festival Quartiers Danses en 2024, où Morceaux choisis était présenté pour la première fois à la Place d’armes.

La femme brune troisième solo du triptyque Morceaux choisis fut créé et présenté pour la première fois lors du Festival de Danse contemporaine Furies produit par Mandolyne Hybride à Marsoui en Gaspésie. La femme brune est saisissante. Son appropriation de petits et gros objets dont elle ne peut se départir rendent compte de sa marginalité. Elle se moque de qui elle toise du regard en autant qu’il n’y ait atteinte à son territoire.

Faisant suite à sa prestation au Festival Quartiers Danses, Louise reçoit le Prix Danseuse émérite.