TE SOUVIENT-IL?

Cette coproduction entre les compagnies de Louise Bédard et de Sylvain Émard est née du désir de travailler à la réalisation d’un spectacle dont les deux chorégraphes assumeraient aussi bien la chorégraphie que l’interprétation, animées par le souvenir des expériences qu’ils ont eu l’occasion de partager dans le passé, et par le respect que chaque chorégraphe porte à la démarche créatrice de l’autre. Reconnues pour la grande qualité de leurs œuvres respectives, c’est avec une ardeur renouvelée que les deux ont entrepris cette démarche.

 
Affiche du spectacle, d’après une photographie de Tshi - Conception Folio et Garetti

Affiche du spectacle, d’après une photographie de Tshi - Conception Folio et Garetti

 

Une rencontre au cœur de la danse. Plus qu’un but en soi, la danse nous ouvrait la voie, nous parlait comme on se dansait. Étrangers et familiers, tels deux voyageurs dont les chemins se croisent, nous partageons la mémoire d’un monde à la fois infini et minuscule.
Sylvain Émard

Le temps a ses exigences. Il laisse ses traces et ses empreintes sur nos vies souvent à notre insu. Le corps aussi se souvient… Deux corps, deux passés, deux identités, deux respirations qui s’accordent furtivement. Croisement de nos voix qui se parlent furtivement. Croisement de nos voix qui se parlent en dialogue muet. Un langage qui se tait pour mieux se faire voir et entendre. Une rencontre où l’éloignement se fait proche et la solitude trouve refuge. Paysage double et échange d’images fugitives, ou l’ombre et la clarté s’animent pour devenir reflet de nos danses intérieures.
Louise Bédard

Travaillant d’abord à la création d’un solo pour l’autre, les deux chorégraphes sont ensuite passés à une étape beaucoup plus délicate : la création d’un duo. Le travail en studio, amorcé en mars 1999, a pris tout son envol avec la résidence de création au Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s de Lennoxville au mois d’août 1999. Cette résidence a permis aux créateurs et à leurs collaborateurs d’opérer dans des conditions optimales en regard des exigences spécifiques de l’œuvre.

CALENDRIER

De 2000 à 2002, la pièce a sillonné l’Île de Montréal, le Québec, le Canada, la France et le Mexique pour plus de cinquante représentations.

CRÉDITS

Année de création : 2000
Durée : 55 minutes

Production : Louise Bédard Danse & Sylvain Émard Danse
Chorégraphie et interprétation : Louise Bédard & Sylvain Émard
Conseil artistique et répétition : Ginelle Chagnon
Composition musicale : Michel F. Côté
Scénographie : Pierre Bruneau
Lumières : Marc Parent
Costumes et maquillages : Angelo Barsetti
Graphisme : Folio et Garetti
Photographie : Tshi et Luc Sénécal

 

EXTRAITS DE LA REVUE DE PRESSE

Te souvient-il?, une collaboration entre deux chorégraphes-interprètes chevronnés, Louise Bédard et Sylvain Émard, est inoubliable. []On peut difficilement imaginer avoir la chance d’assister à une pièce aussi exceptionnelle en 2001.
Donald Hutera, Dance Europe, Londres, Angleterre - février 2001

Elle, drôle, mutine et délicate. Lui, ahuri d’un naturel déconcertant, plein d’une tendresse maladroite. À eux deux, ils forment un couple hors clichés, défendant une approche plus quotidienne et moins langoureuse des rapports humains []Ces deux-là possèdent une étonnante capacité de créer une lisibilité immédiate, un sens évident. 
N. Yokel, Danser, Paris, France - juillet / août 2001

[] des images magnifiques qui parlent au-delà des mots… À travers le conflit, l’apaisement, le désir et l’expérimentation, des moments d’intensité et de calme animent la tendresse profonde de ces personnages, qui, parfois, avec les gestes les plus simples, semblent se fondre l’un dans l’autre.
Linda Howe-Beck, The Gazette, Montréal - mars 2000

[] jamais, sans mot, on aura si bien dit.
Julie Bouchard, Le Devoir, Montréal - mars 2000

Dans Te souvient-il?, une co-création de Louise Bédard et de Sylvain Émard, ces chorégraphes / interprètes reconnus nous dévoilent leur énergie cinétique envoûtante qui semble dépourvue de tout effort [] Ensemble, ces danseurs partagent un besoin commun; qu’ils soient étendus au sol ou qu’ils se laissent tomber dans les bras de l’autre, tous deux s’insufflent la vie.
Philip Szporer, Hour, Montréal - mars 2000